THÉMIS
La loge Thémis est présente à Caen depuis 1772  
La loge THÉMIS fait partie des loges du Grand Orient de France.
 Elle est jumelé avec la loge TIJL UILENSPIEGEL du Grand Orient de Belgique.

    Qui était THÉMIS ?


    La plus ancienne des personnifications mythiques 

    de la justice dans la religion des Grecs.


    Le nom qui la désigne n'est le plus souvent chez Homère qu'un nom commun désignant les règles établies à l'origine du monde, pour être la garantie de l'ordre et de l'harmonie nécessaires à son existence. Le passage de cette idée abstraite à une divinité proprement dite s'opère à la faveur de Thémis, servante ou compagne de Zeus, exécutrice de ses ordres, soit dans l'Olympe, soit sur la terre; parmi les dieux, Thémis prépare les festins et introduit à l'assemblée; sa principale fonction est de convoquer les conseils publics d'où sortent les idées qui sont le fondement du droit. Hésiode fait de Thémis une fille d'Ouranos et de Gaea; elle devient du même coup l'épouse du dieu suprême, menée vers lui par les Moirae ou Destinées; et elle a pour enfants Astrée, les nymphes de l’Éridan, ainsi que les Horae (Saisons), personnifications de l'ordre dans le monde physique; identifiée parfois avec Gaïa, elle est une divinité à la fois nourricière et prophétique (Divination, Oracle).
    Désormais elle siège aux côtés mêmes de Zeus qu'elle assiste de ses conseils, avec une science supérieure à celle des autres dieux. Ses décisions s'étendent au monde entier, à la nature matérielle et au domaine des idées morales : c'est ce qu'exprime sa parenté avec les Saisons et les Destinées. La notion qu'elle incarne est celle d'une règle divine qu'on ne saurait franchir sans s'exposer au châtiment. Cette notion s'oppose à celle d'Hybris, l'empiètement insolent sur le droit d'autrui ; et elle va de pair avec Némésis et les Moïrae qui sont l'expression de ce droit.
    De son ressort sont les obligations réciproques des divinités entre elles, celles des humains envers les dieux, les parents, les époux, les maîtres, les droits aussi des pauvres qui commandent la pitié et ceux des morts qui imposent le respect. Un lexicographe l'a justement définie :
    « La déesse qui prescrit aux humains ce qui est de droit divin et qui est elle-même identique à ce droit ».

    Elle avait un sanctuaire à Thèbes où sa statue était placée à côté de celle de Zeus Agoraïos et du groupe des Moires; à Egine, elle figurait au temple de Zeus, protecteur de l'hospitalité : à Corinthe, elle était vénérée de concert avec Hélios (le Soleil) dont on la disait la fille; ailleurs, elle est associée à Dicé à qui on la donnait comme mère.
    A Trézène, son être se multipliait, là il y avait une triade de Thémites, comme ailleurs il y avait des triades de Moires, de Charites, d'Hoarae. Quand les artistes ou les rhéteurs voulaient la dépeindre, ils évoquaient l'image d'une jeune fille à l'aspect vif et redoutable, au regard perçant, avec un air sévère et digne, sans aucun mélange de dureté ni de vulgarité. C'est ainsi qu'elle figure sur un vase peint en face d'Égée à qui elle rend des oracles du haut de son trépied. Sur les monnaies, elle porte le casque et le bouclier, ce qui la fait ressembler à Athéna; d'autres fois avec la corne d'abondance, symbole de son action bienfaisante, plus tard avec la balance qui exprime son action équitable et réfléchie. Ce dernier emblème, qui chez les Romains appartient surtout à Junon Moneta, avec le bandeau sur les veux, est devenu sa caractéristique chez les modernes.
    Chez les Grecs, ses attributions sont partagées par Dicé; les personnifications humaines de Justitia, de Fides et d'Aequitas, soit chez les poètes, soit dans l'art, particulièrement dans la numismatique, sont le plus souvent imitées des Grecs. (J.-A. Hild).







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